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Auteur Patrice Vermeren |
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Les Philosophes salariés ; (suivi de) Idées sur la politique de Platon et d'Aristote / Giuseppe Ferrari
Titre : Les Philosophes salariés ; (suivi de) Idées sur la politique de Platon et d'Aristote : et autres textes Type de document : texte imprimé Auteurs : Giuseppe Ferrari, Auteur ; Stéphane Douailler, Préfacier, etc. ; Patrice Vermeren, Préfacier, etc. Editeur : Paris : Payot Collection : Critique de la politique num. 31 Importance : 317 p. Format : 23 cm ISBN/ISSN/EAN : 2-228-52320-8 Prix : 110 F Langues : Français (fre) Index. décimale : 194 Philosophie - France Résumé : Les philosophes salariés de la Monarchie de Juillet, l'éclectique Victor Cousin et le régiment de ses disciplines, n'ont plus droit de cité dans la communauté philosophique. Leur prétention à déclarer achevée la philosophie et à vouloir la résumer dans quelques formules conciliatrices reste telle que les critiques de l'époque la dénonçaient : plutôt qu'une activité philosophique, une entrave à la vraie philosophie. Mais cette démonstration est loin d'épuiser le travail de critique requis par ce qui était visé et qui dure encore : l'existence d'une philosophie salariée.
Au moment même où le pamphlet de Joseph Ferrari parait ridiculiser la fausse science de l'éclectique et protester contre sa domination institutionnelle, il offre, après les réfutations de Pierre Leroux et de quelques autres, un tableau réitéré de l'état de la philosophie française au dix-neuvième siècle et de sa pluralité. A rebours des images ordinaires qui ne voient dans cette philosophie qu'un reniement du siècle des Lumières, et en tous cas une méconnaissance de la philosophie allemande, il témoigne d'autres recherches et montre des chemins concrets : ceux des questionnements les plus difficiles sur le sens de l'activité philosophique, et sur la possibilité de préserver des figures de la pensée autres que celles dont l'Etat envahit la culture à l'heure des penseurs attitrés et rémunérés.
La réflexion menée par Joseph Ferrari, jeune philosophe italien qui avait cru rejoindre à Paris la capitale de toutes les libertés, s'enracine dans un événement qui est comme l'envers du pouvoir éclectique qu'il dénonce : l'impossibilité qui lui fut faite d'enseigner. Pour ne pas avoir, dans son cours sur la République de Platon, réfuté sur l'heure les conséquences dangereuses de l'utopie platonicienne (celles qui conduisent à la communauté des femmes et des propriétés, à Fourier et à Saint-Simon), le professeur-suppléant de philosophie à la Faculté de Strasbourg est suspendu, et ne sera jamais réintégré. Les éléments de ce qui devient alors "l'affaire Ferrari" provoquent chez Joseph Ferrari, pendant sept années de lutte, à penser un objectif spécifique : le lieu problématique, idéal mais aussi réel, dans lequel se tient et tente d'être ce qui se donne à la fois comme parole philosophique et comme leçon de professeur.
Cette question, dont la préface de Stéphane Douailler et Patrice Vermeren restitue les termes et l'histoire, trouve sa rigueur, enfin d'être confrontée :
- à la crise de l'enseignement philosophique qu'engendre dans l'Etat moderne le fait politique d'une philosophie salariée ;
- aux perspectives portées par la question du salariat, à l'époque où Karl Marx en fait l'objet de ses conférences à l'Association des ouvriers allemands de Bruxelles ;
- au concept régulateur d'une éducation nationale, selon l'idéal de fraternité proclamé par la Deuxième République.Permalink : https://bi.b-a-m.org/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=10914 Les Philosophes salariés ; (suivi de) Idées sur la politique de Platon et d'Aristote : et autres textes [texte imprimé] / Giuseppe Ferrari, Auteur ; Stéphane Douailler, Préfacier, etc. ; Patrice Vermeren, Préfacier, etc. . - Paris : Payot, [s.d.] . - 317 p. ; 23 cm. - (Critique de la politique; 31) .
ISBN : 2-228-52320-8 : 110 F
Langues : Français (fre)
Index. décimale : 194 Philosophie - France Résumé : Les philosophes salariés de la Monarchie de Juillet, l'éclectique Victor Cousin et le régiment de ses disciplines, n'ont plus droit de cité dans la communauté philosophique. Leur prétention à déclarer achevée la philosophie et à vouloir la résumer dans quelques formules conciliatrices reste telle que les critiques de l'époque la dénonçaient : plutôt qu'une activité philosophique, une entrave à la vraie philosophie. Mais cette démonstration est loin d'épuiser le travail de critique requis par ce qui était visé et qui dure encore : l'existence d'une philosophie salariée.
Au moment même où le pamphlet de Joseph Ferrari parait ridiculiser la fausse science de l'éclectique et protester contre sa domination institutionnelle, il offre, après les réfutations de Pierre Leroux et de quelques autres, un tableau réitéré de l'état de la philosophie française au dix-neuvième siècle et de sa pluralité. A rebours des images ordinaires qui ne voient dans cette philosophie qu'un reniement du siècle des Lumières, et en tous cas une méconnaissance de la philosophie allemande, il témoigne d'autres recherches et montre des chemins concrets : ceux des questionnements les plus difficiles sur le sens de l'activité philosophique, et sur la possibilité de préserver des figures de la pensée autres que celles dont l'Etat envahit la culture à l'heure des penseurs attitrés et rémunérés.
La réflexion menée par Joseph Ferrari, jeune philosophe italien qui avait cru rejoindre à Paris la capitale de toutes les libertés, s'enracine dans un événement qui est comme l'envers du pouvoir éclectique qu'il dénonce : l'impossibilité qui lui fut faite d'enseigner. Pour ne pas avoir, dans son cours sur la République de Platon, réfuté sur l'heure les conséquences dangereuses de l'utopie platonicienne (celles qui conduisent à la communauté des femmes et des propriétés, à Fourier et à Saint-Simon), le professeur-suppléant de philosophie à la Faculté de Strasbourg est suspendu, et ne sera jamais réintégré. Les éléments de ce qui devient alors "l'affaire Ferrari" provoquent chez Joseph Ferrari, pendant sept années de lutte, à penser un objectif spécifique : le lieu problématique, idéal mais aussi réel, dans lequel se tient et tente d'être ce qui se donne à la fois comme parole philosophique et comme leçon de professeur.
Cette question, dont la préface de Stéphane Douailler et Patrice Vermeren restitue les termes et l'histoire, trouve sa rigueur, enfin d'être confrontée :
- à la crise de l'enseignement philosophique qu'engendre dans l'Etat moderne le fait politique d'une philosophie salariée ;
- aux perspectives portées par la question du salariat, à l'époque où Karl Marx en fait l'objet de ses conférences à l'Association des ouvriers allemands de Bruxelles ;
- au concept régulateur d'une éducation nationale, selon l'idéal de fraternité proclamé par la Deuxième République.Permalink : https://bi.b-a-m.org/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=10914 Exemplaires (1)
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