BAM - Bibliothèque Associative de Malakoff
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Laboratoires de l'utopie / Ronald Creagh
Titre : Laboratoires de l'utopie : les communautés libertaires aux États-Unis Type de document : texte imprimé Auteurs : Ronald Creagh (1929-....), Auteur Editeur : Paris : Payot Année de publication : 1983 Collection : Critique de la politique num. 32 Importance : 1 vol. (224 p.) Format : 23 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-228-52330-1 Prix : 80 F Langues : Français (fre) Langues originales : Américain (ame) Concepts : Sans schéma
CommunautésMots-clés : Politique États-Unis Index. décimale : 973 Histoire des Etats Unis d'Amérique Permalink : https://bi.b-a-m.org/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=7409 Laboratoires de l'utopie : les communautés libertaires aux États-Unis [texte imprimé] / Ronald Creagh (1929-....), Auteur . - Paris : Payot, 1983 . - 1 vol. (224 p.) ; 23 cm. - (Critique de la politique; 32) .
ISBN : 978-2-228-52330-1 : 80 F
Langues : Français (fre) Langues originales : Américain (ame)
Concepts : Sans schéma
CommunautésMots-clés : Politique États-Unis Index. décimale : 973 Histoire des Etats Unis d'Amérique Permalink : https://bi.b-a-m.org/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=7409 Exemplaires (1)
Code-barres Section Cote Support Localisation Disponibilité 103241 Histoire ÉTATS UNIS Livre Bibliothèque principale Disponible La longue patience du peuple / Sophie Wahnich
Titre : La longue patience du peuple : 1792, naissance de la République Type de document : texte imprimé Auteurs : Sophie Wahnich, Auteur Editeur : Paris : Payot Année de publication : 2008 Collection : Critique de la politique Importance : 1 vol. (536 p.) Présentation : couv. ill. Format : 23 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-228-90277-9 Prix : 27,50 EUR Langues : Français (fre) Concepts : Histoire - évènements
France -- 1789-1799 (Révolution)Index. décimale : 944.04 Histoire de France. Révolution, 1789-1804 Résumé : Longtemps la politique révolutionnaire a été saisie sous la métaphore du théâtre. Sophie Wahnich propose de l'appréhender sous celle de l'opéra. Elle redonne ainsi à ceux que l'on a trop vite considérés comme spectateurs de la politique agie par des représentants, la voix de leur pouvoir souverain. Cette voix est celle d'un peuple patient, amoureux de la vie paisible et juste, capable de faire parler les corps et d'articuler ses revendications avec intensité. Ses émotions témoignent non d'une versatilité sans fin mais d'une faculté de juger les situations à l'aune d'un désir de justice qui va jusqu'à l'exigence de la loi.
Pourtant une dynamique infernale mène à l'insurrection du 10 août, à l'abolition de la royauté, à la naissance traumatique de la République. Amnistie de la fuite du roi, oubli de la fusillade du champ de Mars, fausse concorde, manoeuvres dilatoires de représentants qui restent sourds aux alarmes et aux espoirs exprimés dans un vaste mouvement pétitionnaire, n'en finissent pas de mettre à l'épreuve «la longue patience du peuple». Pour obtenir justice ou simplement reconnaissance de sa souveraineté, le peuple hausse le ton, puis reprend «le glaive de la loi». Alors qu'il avait rêve d'une révolution économe du sang versé, il est acculé à une violence dont il ne voulait pas, mais qu'il assume dans le deuil.
Sophie Wahnich renverse l'ordre des responsabilités quand la violence surgit. Ce n'est plus le peuple qui laisse se déchaîner la violence, ce sont des représentants indifférents et inconscients qui le poussent à faire usage de la violence comme seul langage audible et irréversible.
À ce titre, cet ouvrage marque une coupure salutaire avec l'histoire refroidie prônée par François Furet et ses partisans. L'hiver de l'historiographie de la Révolution française est-il en train de s'achever ? Une attention soutenue aux textes s'accompagne ici d'une écriture qui se fait récit littéraire pour mieux concevoir les constellations affectives du peuple.
Les enjeux de ce livre, on l'aura compris, ne sont pas seulement historiques et historiographiques, ils visent à faire comprendre ce qui se joue, quand la voix du peuple, organe émancipateur, devient inaudible dans l'espace public.
Sophie Wahnich est historienne, chercheur au Laios, EHESS, CNRS. Elle a notamment publié L'impossible citoyen, l'étranger dans le discours de la Révolution française, Albin Michel, 1997 ; La liberté ou la mort, essai sur la terreur et le terrorisme, La Fabrique, 2003.Note de contenu : Bibliogr. p. 510-523. Notes bibliogr. Index Permalink : https://bi.b-a-m.org/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=9992 La longue patience du peuple : 1792, naissance de la République [texte imprimé] / Sophie Wahnich, Auteur . - Paris : Payot, 2008 . - 1 vol. (536 p.) : couv. ill. ; 23 cm. - (Critique de la politique) .
ISBN : 978-2-228-90277-9 : 27,50 EUR
Langues : Français (fre)
Concepts : Histoire - évènements
France -- 1789-1799 (Révolution)Index. décimale : 944.04 Histoire de France. Révolution, 1789-1804 Résumé : Longtemps la politique révolutionnaire a été saisie sous la métaphore du théâtre. Sophie Wahnich propose de l'appréhender sous celle de l'opéra. Elle redonne ainsi à ceux que l'on a trop vite considérés comme spectateurs de la politique agie par des représentants, la voix de leur pouvoir souverain. Cette voix est celle d'un peuple patient, amoureux de la vie paisible et juste, capable de faire parler les corps et d'articuler ses revendications avec intensité. Ses émotions témoignent non d'une versatilité sans fin mais d'une faculté de juger les situations à l'aune d'un désir de justice qui va jusqu'à l'exigence de la loi.
Pourtant une dynamique infernale mène à l'insurrection du 10 août, à l'abolition de la royauté, à la naissance traumatique de la République. Amnistie de la fuite du roi, oubli de la fusillade du champ de Mars, fausse concorde, manoeuvres dilatoires de représentants qui restent sourds aux alarmes et aux espoirs exprimés dans un vaste mouvement pétitionnaire, n'en finissent pas de mettre à l'épreuve «la longue patience du peuple». Pour obtenir justice ou simplement reconnaissance de sa souveraineté, le peuple hausse le ton, puis reprend «le glaive de la loi». Alors qu'il avait rêve d'une révolution économe du sang versé, il est acculé à une violence dont il ne voulait pas, mais qu'il assume dans le deuil.
Sophie Wahnich renverse l'ordre des responsabilités quand la violence surgit. Ce n'est plus le peuple qui laisse se déchaîner la violence, ce sont des représentants indifférents et inconscients qui le poussent à faire usage de la violence comme seul langage audible et irréversible.
À ce titre, cet ouvrage marque une coupure salutaire avec l'histoire refroidie prônée par François Furet et ses partisans. L'hiver de l'historiographie de la Révolution française est-il en train de s'achever ? Une attention soutenue aux textes s'accompagne ici d'une écriture qui se fait récit littéraire pour mieux concevoir les constellations affectives du peuple.
Les enjeux de ce livre, on l'aura compris, ne sont pas seulement historiques et historiographiques, ils visent à faire comprendre ce qui se joue, quand la voix du peuple, organe émancipateur, devient inaudible dans l'espace public.
Sophie Wahnich est historienne, chercheur au Laios, EHESS, CNRS. Elle a notamment publié L'impossible citoyen, l'étranger dans le discours de la Révolution française, Albin Michel, 1997 ; La liberté ou la mort, essai sur la terreur et le terrorisme, La Fabrique, 2003.Note de contenu : Bibliogr. p. 510-523. Notes bibliogr. Index Permalink : https://bi.b-a-m.org/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=9992 Exemplaires (1)
Code-barres Section Cote Support Localisation Disponibilité 100577 Histoire FRANCE - RÉVOLUTION Livre Bibliothèque principale Disponible Minima moralia / Theodor Wiesengrund Adorno
Titre : Minima moralia : réflexions sur la vie mutilée Type de document : texte imprimé Auteurs : Theodor Wiesengrund Adorno (1903-1969), Auteur ; Eliane Kaufholz, Traducteur ; Jean-René Ladmiral, Traducteur ; Miguel Abensour (1939-2017), Postfacier, auteur du colophon, etc. Editeur : Paris : Payot Année de publication : 1991 Collection : Critique de la politique Importance : 1 vol. (243 p.) Présentation : couv. ill. Format : 23 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-228-88348-1 Prix : 24 EUR Langues : Français (fre) Langues originales : Allemand (ger) Mots-clés : Individu et société Subjectivité Index. décimale : 834 Essais allemands Résumé : Minima Moralia est, selon Habermas, «le chef d'oeuvre d'un écrivain égaré parmi les fonctionnaires»; autrement dit, l'invention d'une écriture anti-autoritaire. Entre les moralistes français, Marx et les romantiques allemands, Adorno entreprend, à travers de courts chapitres, vignettes, instantanés, une critique du mensonge de la société moderne, pourchassant au plus intime de l'existence individuelle les puissances objectives qui la déterminent et l'oppriment.
Ce livre, qu'il convient d'étudier comme une somme, est à accueillir comme un art d'écrire, à méditer comme un art de penser et à pratiquer comme un art de vivre. Mieux: un art de résister.Permalink : https://bi.b-a-m.org/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=3457 Minima moralia : réflexions sur la vie mutilée [texte imprimé] / Theodor Wiesengrund Adorno (1903-1969), Auteur ; Eliane Kaufholz, Traducteur ; Jean-René Ladmiral, Traducteur ; Miguel Abensour (1939-2017), Postfacier, auteur du colophon, etc. . - Paris : Payot, 1991 . - 1 vol. (243 p.) : couv. ill. ; 23 cm. - (Critique de la politique) .
ISBN : 978-2-228-88348-1 : 24 EUR
Langues : Français (fre) Langues originales : Allemand (ger)
Mots-clés : Individu et société Subjectivité Index. décimale : 834 Essais allemands Résumé : Minima Moralia est, selon Habermas, «le chef d'oeuvre d'un écrivain égaré parmi les fonctionnaires»; autrement dit, l'invention d'une écriture anti-autoritaire. Entre les moralistes français, Marx et les romantiques allemands, Adorno entreprend, à travers de courts chapitres, vignettes, instantanés, une critique du mensonge de la société moderne, pourchassant au plus intime de l'existence individuelle les puissances objectives qui la déterminent et l'oppriment.
Ce livre, qu'il convient d'étudier comme une somme, est à accueillir comme un art d'écrire, à méditer comme un art de penser et à pratiquer comme un art de vivre. Mieux: un art de résister.Permalink : https://bi.b-a-m.org/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=3457 Exemplaires (1)
Code-barres Section Cote Support Localisation Disponibilité 100387 Philosophie ADORNO Livre Bibliothèque principale Disponible Aux philosophes, aux artistes, aux politiques / Pierre Leroux
Titre : Aux philosophes, aux artistes, aux politiques : trois discours et autres textes Type de document : texte imprimé Auteurs : Pierre Leroux (1797-1871), Auteur ; Jean-Pierre Lacassagne (1931?-1998), Editeur scientifique ; Miguel Abensour (1939-2017), Postfacier, auteur du colophon, etc. Editeur : Paris : Payot Année de publication : 1994 Collection : Critique de la politique Importance : 1 vol. (320 p.) Présentation : couv. ill. Format : 23 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-228-88751-9 Prix : 23,50 EUR Langues : Français (fre) Catégories : Socialisme Index. décimale : 194 Philosophie - France Résumé : P. Leroux (1797-1871), dissident du saint-simonisme, a produit des textes qui sont devenus des repères pour l'histoire politique et sociale de l'Europe : sur le libéralisme, l'individualisme ou le socialisme, une des premières définitions du prolétariat, ainsi qu'une critique de l'économie politique anglaise, avant celles d'Engels et de Marx. Permalink : https://bi.b-a-m.org/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=3592 Aux philosophes, aux artistes, aux politiques : trois discours et autres textes [texte imprimé] / Pierre Leroux (1797-1871), Auteur ; Jean-Pierre Lacassagne (1931?-1998), Editeur scientifique ; Miguel Abensour (1939-2017), Postfacier, auteur du colophon, etc. . - Paris : Payot, 1994 . - 1 vol. (320 p.) : couv. ill. ; 23 cm. - (Critique de la politique) .
ISBN : 978-2-228-88751-9 : 23,50 EUR
Langues : Français (fre)
Catégories : Socialisme Index. décimale : 194 Philosophie - France Résumé : P. Leroux (1797-1871), dissident du saint-simonisme, a produit des textes qui sont devenus des repères pour l'histoire politique et sociale de l'Europe : sur le libéralisme, l'individualisme ou le socialisme, une des premières définitions du prolétariat, ainsi qu'une critique de l'économie politique anglaise, avant celles d'Engels et de Marx. Permalink : https://bi.b-a-m.org/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=3592 Exemplaires (1)
Code-barres Section Cote Support Localisation Disponibilité 100040 Socialisme THEORIE - XIXe Livre Bibliothèque principale Disponible Les Philosophes salariés ; (suivi de) Idées sur la politique de Platon et d'Aristote / Giuseppe Ferrari
Titre : Les Philosophes salariés ; (suivi de) Idées sur la politique de Platon et d'Aristote : et autres textes Type de document : texte imprimé Auteurs : Giuseppe Ferrari, Auteur ; Stéphane Douailler, Préfacier, etc. ; Patrice Vermeren, Préfacier, etc. Editeur : Paris : Payot Collection : Critique de la politique num. 31 Importance : 317 p. Format : 23 cm ISBN/ISSN/EAN : 2-228-52320-8 Prix : 110 F Langues : Français (fre) Index. décimale : 194 Philosophie - France Résumé : Les philosophes salariés de la Monarchie de Juillet, l'éclectique Victor Cousin et le régiment de ses disciplines, n'ont plus droit de cité dans la communauté philosophique. Leur prétention à déclarer achevée la philosophie et à vouloir la résumer dans quelques formules conciliatrices reste telle que les critiques de l'époque la dénonçaient : plutôt qu'une activité philosophique, une entrave à la vraie philosophie. Mais cette démonstration est loin d'épuiser le travail de critique requis par ce qui était visé et qui dure encore : l'existence d'une philosophie salariée.
Au moment même où le pamphlet de Joseph Ferrari parait ridiculiser la fausse science de l'éclectique et protester contre sa domination institutionnelle, il offre, après les réfutations de Pierre Leroux et de quelques autres, un tableau réitéré de l'état de la philosophie française au dix-neuvième siècle et de sa pluralité. A rebours des images ordinaires qui ne voient dans cette philosophie qu'un reniement du siècle des Lumières, et en tous cas une méconnaissance de la philosophie allemande, il témoigne d'autres recherches et montre des chemins concrets : ceux des questionnements les plus difficiles sur le sens de l'activité philosophique, et sur la possibilité de préserver des figures de la pensée autres que celles dont l'Etat envahit la culture à l'heure des penseurs attitrés et rémunérés.
La réflexion menée par Joseph Ferrari, jeune philosophe italien qui avait cru rejoindre à Paris la capitale de toutes les libertés, s'enracine dans un événement qui est comme l'envers du pouvoir éclectique qu'il dénonce : l'impossibilité qui lui fut faite d'enseigner. Pour ne pas avoir, dans son cours sur la République de Platon, réfuté sur l'heure les conséquences dangereuses de l'utopie platonicienne (celles qui conduisent à la communauté des femmes et des propriétés, à Fourier et à Saint-Simon), le professeur-suppléant de philosophie à la Faculté de Strasbourg est suspendu, et ne sera jamais réintégré. Les éléments de ce qui devient alors "l'affaire Ferrari" provoquent chez Joseph Ferrari, pendant sept années de lutte, à penser un objectif spécifique : le lieu problématique, idéal mais aussi réel, dans lequel se tient et tente d'être ce qui se donne à la fois comme parole philosophique et comme leçon de professeur.
Cette question, dont la préface de Stéphane Douailler et Patrice Vermeren restitue les termes et l'histoire, trouve sa rigueur, enfin d'être confrontée :
- à la crise de l'enseignement philosophique qu'engendre dans l'Etat moderne le fait politique d'une philosophie salariée ;
- aux perspectives portées par la question du salariat, à l'époque où Karl Marx en fait l'objet de ses conférences à l'Association des ouvriers allemands de Bruxelles ;
- au concept régulateur d'une éducation nationale, selon l'idéal de fraternité proclamé par la Deuxième République.Permalink : https://bi.b-a-m.org/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=10914 Les Philosophes salariés ; (suivi de) Idées sur la politique de Platon et d'Aristote : et autres textes [texte imprimé] / Giuseppe Ferrari, Auteur ; Stéphane Douailler, Préfacier, etc. ; Patrice Vermeren, Préfacier, etc. . - Paris : Payot, [s.d.] . - 317 p. ; 23 cm. - (Critique de la politique; 31) .
ISBN : 2-228-52320-8 : 110 F
Langues : Français (fre)
Index. décimale : 194 Philosophie - France Résumé : Les philosophes salariés de la Monarchie de Juillet, l'éclectique Victor Cousin et le régiment de ses disciplines, n'ont plus droit de cité dans la communauté philosophique. Leur prétention à déclarer achevée la philosophie et à vouloir la résumer dans quelques formules conciliatrices reste telle que les critiques de l'époque la dénonçaient : plutôt qu'une activité philosophique, une entrave à la vraie philosophie. Mais cette démonstration est loin d'épuiser le travail de critique requis par ce qui était visé et qui dure encore : l'existence d'une philosophie salariée.
Au moment même où le pamphlet de Joseph Ferrari parait ridiculiser la fausse science de l'éclectique et protester contre sa domination institutionnelle, il offre, après les réfutations de Pierre Leroux et de quelques autres, un tableau réitéré de l'état de la philosophie française au dix-neuvième siècle et de sa pluralité. A rebours des images ordinaires qui ne voient dans cette philosophie qu'un reniement du siècle des Lumières, et en tous cas une méconnaissance de la philosophie allemande, il témoigne d'autres recherches et montre des chemins concrets : ceux des questionnements les plus difficiles sur le sens de l'activité philosophique, et sur la possibilité de préserver des figures de la pensée autres que celles dont l'Etat envahit la culture à l'heure des penseurs attitrés et rémunérés.
La réflexion menée par Joseph Ferrari, jeune philosophe italien qui avait cru rejoindre à Paris la capitale de toutes les libertés, s'enracine dans un événement qui est comme l'envers du pouvoir éclectique qu'il dénonce : l'impossibilité qui lui fut faite d'enseigner. Pour ne pas avoir, dans son cours sur la République de Platon, réfuté sur l'heure les conséquences dangereuses de l'utopie platonicienne (celles qui conduisent à la communauté des femmes et des propriétés, à Fourier et à Saint-Simon), le professeur-suppléant de philosophie à la Faculté de Strasbourg est suspendu, et ne sera jamais réintégré. Les éléments de ce qui devient alors "l'affaire Ferrari" provoquent chez Joseph Ferrari, pendant sept années de lutte, à penser un objectif spécifique : le lieu problématique, idéal mais aussi réel, dans lequel se tient et tente d'être ce qui se donne à la fois comme parole philosophique et comme leçon de professeur.
Cette question, dont la préface de Stéphane Douailler et Patrice Vermeren restitue les termes et l'histoire, trouve sa rigueur, enfin d'être confrontée :
- à la crise de l'enseignement philosophique qu'engendre dans l'Etat moderne le fait politique d'une philosophie salariée ;
- aux perspectives portées par la question du salariat, à l'époque où Karl Marx en fait l'objet de ses conférences à l'Association des ouvriers allemands de Bruxelles ;
- au concept régulateur d'une éducation nationale, selon l'idéal de fraternité proclamé par la Deuxième République.Permalink : https://bi.b-a-m.org/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=10914 Exemplaires (1)
Code-barres Section Cote Support Localisation Disponibilité 105853 Philosophie FERRARI Livre Bibliothèque principale Disponible