[n° ou bulletin] est un bulletin de
Titre : |
2 - printemps 2004 - La Grève à réinventer |
Type de document : |
texte imprimé |
Année de publication : |
2004 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
Mouvements sociaux
|
Résumé : |
Grève du zèle, grève générale, grève sur le tas, grève surprise, grève sauvage.., les modes d’action sont au cour du mouvement ouvrier. La grève existe avant le syndicat. Sa variété a permis d’obtenir des avancées sociales majeures dans l’entreprise, dans une branche professionnelle ou auprès de l’État. Pourtant, depuis le printemps 2003, la grève semble être un outil moins efficace. Les profs n’ont pas fait reculer leur ministre. Les grévistes de mai n’ont pas empêché la réforme des retraites. Les intermittent-e-s ont multiplié les actions, sans succès… Fort de sa réussite, le gouvernement «souhaite» désormais aux cheminots de faire grève.., en imposant le service minimum. Après un tel tableau, comment empêcher la réforme de la Sécu ?
La situation serait thatchérienne, en référence à la Dame de fer qui avait tué, au début des années quatre-vingt, le mouvement syndical en matant une grève d’un an des mineurs. La grève serait devenue un mode d’action inefficace, une arme d’un autre temps? L’échec des dernières luttes est-il le résultat d’une transformation structurelle des conflits sociaux ou alors le fait d’un simple rapport de force défavorable à un moment donné? Les travailleur-se-s ne doivent-ils pas trouver de nouveaux modes d’action, s’ils ne veulent pas voir leurs maigres acquis sociaux disparaître ?
Cet échec des grèves contraste avec un apparent renouveau du mouvement social : les altermondialistes sautent d’évènement en évènement, les féministes voient naître une troisième génération, l’extrême gauche électoraliste est heureuse de se faire rembourser ses frais de campagne, et les libertaires pèseraient de plus en plus dans les luttes ? |
Permalink : |
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2 - printemps 2004 - La Grève à réinventer [texte imprimé] . - 2004. Langues : Français ( fre)
Catégories : |
Mouvements sociaux
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Résumé : |
Grève du zèle, grève générale, grève sur le tas, grève surprise, grève sauvage.., les modes d’action sont au cour du mouvement ouvrier. La grève existe avant le syndicat. Sa variété a permis d’obtenir des avancées sociales majeures dans l’entreprise, dans une branche professionnelle ou auprès de l’État. Pourtant, depuis le printemps 2003, la grève semble être un outil moins efficace. Les profs n’ont pas fait reculer leur ministre. Les grévistes de mai n’ont pas empêché la réforme des retraites. Les intermittent-e-s ont multiplié les actions, sans succès… Fort de sa réussite, le gouvernement «souhaite» désormais aux cheminots de faire grève.., en imposant le service minimum. Après un tel tableau, comment empêcher la réforme de la Sécu ?
La situation serait thatchérienne, en référence à la Dame de fer qui avait tué, au début des années quatre-vingt, le mouvement syndical en matant une grève d’un an des mineurs. La grève serait devenue un mode d’action inefficace, une arme d’un autre temps? L’échec des dernières luttes est-il le résultat d’une transformation structurelle des conflits sociaux ou alors le fait d’un simple rapport de force défavorable à un moment donné? Les travailleur-se-s ne doivent-ils pas trouver de nouveaux modes d’action, s’ils ne veulent pas voir leurs maigres acquis sociaux disparaître ?
Cet échec des grèves contraste avec un apparent renouveau du mouvement social : les altermondialistes sautent d’évènement en évènement, les féministes voient naître une troisième génération, l’extrême gauche électoraliste est heureuse de se faire rembourser ses frais de campagne, et les libertaires pèseraient de plus en plus dans les luttes ? |
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