BAM - Bibliothèque Associative de Malakoff
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Un autre futur pour le Kurdistan ? / Pierre Bance
Titre : Un autre futur pour le Kurdistan ? : municipalisme libertaire et confédéralisme démocratique Type de document : texte imprimé Auteurs : Pierre Bance, Auteur Editeur : Paris : Noir et rouge Année de publication : 2017 Importance : 1 vol. (399 p.) Présentation : couv. ill. en coul., ill. en coul., carte, photogr. Format : 21 cm ISBN/ISSN/EAN : 979-10-93784-12-0 Prix : 20 EUR Langues : Français (fre) Catégories : Histoire:Proche-Orient Concepts : Sans schéma
Kurdistan (Syrie) ; Administration communale ; Démocratie locale ; Démocratie directeIndex. décimale : 320.956 Conjoncture et conditions politiques. Proche-Orient Résumé : On ne peut rien comprendre à ce qui se passe au Kurdistan tursc et syrien si l'on ignore l'idée et la stratégie qui inspirent le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) après son abandon du marxisme-léninisme et sa renonciation à construire un Etat kurde. Cette idée et cette stratégie sont contenues dans le confédéralisme démocratique pensé par le leader du PKK, Abdullah Öcalan, lui-même inspiré par le municipalisme libertaire du philosophe américain Murray Bookchin. Les organisations autonomes de la société civile (associations, syndicats, groupes ethniques et religieux, partis, etc.) se mettent en réseau et s'appuient sur des instances politiques (municipalités et parlementaires) pour marginaliser l'État et le rendre inutile, pour remplacer le capitalisme par la socialisation de l'économie. Le confédéralisme démocratique ne se limite pas au Kurdistan, il a une vocation universelle.
Sa mise en oeuvre ne suit pas le même chemin en Turquie et en Syrie. En Turquie, le PKK souhaitait en finir avec la lutte armée pour se consacrer à la fédération, déjà bien engagée, des communautés kurdes dans le cadre d'une nouvelle constitution turque. En Syrie, le Rojava, sous contrôle du Parti de l'union démocratique (PYD), s'organise selon l'autonomie démocratique, phase préalable au confédéralisme démocratique. Justifié par la conduite d'une guerre incertaine, un « gouvernement » appelé autoadministration démocratique assure la gestion de la région. Ce pouvoir aura-t-il la volonté de s'effacer devant la fédération des communes libres ou se transformera-t-il en État-nation ? Dit autrement, le confédéralisme libertaire l'emportera-t-il sur toute velléité étatique ?
Comment la révolution sociale au Kurdistan n'intéresserait-elle pas tous ceux qui croient en un autre futur ?Permalink : https://bi.b-a-m.org/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=8626 Un autre futur pour le Kurdistan ? : municipalisme libertaire et confédéralisme démocratique [texte imprimé] / Pierre Bance, Auteur . - Paris : Noir et rouge, 2017 . - 1 vol. (399 p.) : couv. ill. en coul., ill. en coul., carte, photogr. ; 21 cm.
ISBN : 979-10-93784-12-0 : 20 EUR
Langues : Français (fre)
Catégories : Histoire:Proche-Orient Concepts : Sans schéma
Kurdistan (Syrie) ; Administration communale ; Démocratie locale ; Démocratie directeIndex. décimale : 320.956 Conjoncture et conditions politiques. Proche-Orient Résumé : On ne peut rien comprendre à ce qui se passe au Kurdistan tursc et syrien si l'on ignore l'idée et la stratégie qui inspirent le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) après son abandon du marxisme-léninisme et sa renonciation à construire un Etat kurde. Cette idée et cette stratégie sont contenues dans le confédéralisme démocratique pensé par le leader du PKK, Abdullah Öcalan, lui-même inspiré par le municipalisme libertaire du philosophe américain Murray Bookchin. Les organisations autonomes de la société civile (associations, syndicats, groupes ethniques et religieux, partis, etc.) se mettent en réseau et s'appuient sur des instances politiques (municipalités et parlementaires) pour marginaliser l'État et le rendre inutile, pour remplacer le capitalisme par la socialisation de l'économie. Le confédéralisme démocratique ne se limite pas au Kurdistan, il a une vocation universelle.
Sa mise en oeuvre ne suit pas le même chemin en Turquie et en Syrie. En Turquie, le PKK souhaitait en finir avec la lutte armée pour se consacrer à la fédération, déjà bien engagée, des communautés kurdes dans le cadre d'une nouvelle constitution turque. En Syrie, le Rojava, sous contrôle du Parti de l'union démocratique (PYD), s'organise selon l'autonomie démocratique, phase préalable au confédéralisme démocratique. Justifié par la conduite d'une guerre incertaine, un « gouvernement » appelé autoadministration démocratique assure la gestion de la région. Ce pouvoir aura-t-il la volonté de s'effacer devant la fédération des communes libres ou se transformera-t-il en État-nation ? Dit autrement, le confédéralisme libertaire l'emportera-t-il sur toute velléité étatique ?
Comment la révolution sociale au Kurdistan n'intéresserait-elle pas tous ceux qui croient en un autre futur ?Permalink : https://bi.b-a-m.org/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=8626 Exemplaires (1)
Code-barres Section Cote Support Localisation Disponibilité 104512 Histoire KURDISTAN - XXIè SIÈCLE Livre Bibliothèque principale Disponible Les aventures de Nono / Jean Grave
Titre : Les aventures de Nono Type de document : texte imprimé Auteurs : Jean Grave (1854-1939), Auteur Editeur : Paris : Noir et rouge Année de publication : 2018 Collection : Libertés enfantines, ISSN 2430-4166 Importance : 1 vol. (150 p.) Présentation : couv. ill. en coul. Format : 21 cm ISBN/ISSN/EAN : 979-10-93784-10-6 Prix : 15 EUR Langues : Français (fre) Catégories : Littérature:Romans et nouvelles Index. décimale : 843 Fiction de langue française (France) Résumé : Écrit en 1901, soit cinq ans avant Terre libre, par l'éditeur et militant libertaire Jean Grave, une des grandes figures de l'anarchisme français de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, le conte Les aventures de Nono vise avant tout à divertir mais aussi à faire réfléchir ses jeunes lecteurs.
Derrière les aventures rêvées du jeune Nono, Jean Grave ébauche l'esquisse d'une autre société, d'une société d'êtres humains libres et égaux. Il propose une alternative en opposant deux sociétés distinctes que le petit garçon va successivement observer. D'abord l'Argyrocratie, pays de la propriété mais aussi de l'obéissance aveugle et de la pauvreté. Puis le pays d'Autonomie, où règnent la liberté et le libre-arbitre. Grâce à la connaissance des deux mondes, Nono pourra, en toute conscience, sortir de l'aveuglement nourri par les traditions, les superstitions et tous les pouvoirs établis et devenir, grâce à sa propre réflexion, un adulte libre et responsable.
Prototype du roman libertaire pour la jeunesse, Les aventures de Nono est un conte qui refuse la moralisation et qui prône la liberté de penser pour tous les êtres humains, en particulier les enfants, avenir d'une autre société.
À l'instar de Terre libre, ce premier roman pour les enfants répondait à une commande du pédagogue libertaire Francisco Ferrer Guardia, soucieux de créer des ouvrages pour les élèves de la fameuse École moderne fondée par lui à Barcelone, la « rose de feu » de l'anarchisme ibérique, cette même année 1901.Permalink : https://bi.b-a-m.org/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=9009 Les aventures de Nono [texte imprimé] / Jean Grave (1854-1939), Auteur . - Paris : Noir et rouge, 2018 . - 1 vol. (150 p.) : couv. ill. en coul. ; 21 cm. - (Libertés enfantines, ISSN 2430-4166) .
ISBN : 979-10-93784-10-6 : 15 EUR
Langues : Français (fre)
Catégories : Littérature:Romans et nouvelles Index. décimale : 843 Fiction de langue française (France) Résumé : Écrit en 1901, soit cinq ans avant Terre libre, par l'éditeur et militant libertaire Jean Grave, une des grandes figures de l'anarchisme français de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, le conte Les aventures de Nono vise avant tout à divertir mais aussi à faire réfléchir ses jeunes lecteurs.
Derrière les aventures rêvées du jeune Nono, Jean Grave ébauche l'esquisse d'une autre société, d'une société d'êtres humains libres et égaux. Il propose une alternative en opposant deux sociétés distinctes que le petit garçon va successivement observer. D'abord l'Argyrocratie, pays de la propriété mais aussi de l'obéissance aveugle et de la pauvreté. Puis le pays d'Autonomie, où règnent la liberté et le libre-arbitre. Grâce à la connaissance des deux mondes, Nono pourra, en toute conscience, sortir de l'aveuglement nourri par les traditions, les superstitions et tous les pouvoirs établis et devenir, grâce à sa propre réflexion, un adulte libre et responsable.
Prototype du roman libertaire pour la jeunesse, Les aventures de Nono est un conte qui refuse la moralisation et qui prône la liberté de penser pour tous les êtres humains, en particulier les enfants, avenir d'une autre société.
À l'instar de Terre libre, ce premier roman pour les enfants répondait à une commande du pédagogue libertaire Francisco Ferrer Guardia, soucieux de créer des ouvrages pour les élèves de la fameuse École moderne fondée par lui à Barcelone, la « rose de feu » de l'anarchisme ibérique, cette même année 1901.Permalink : https://bi.b-a-m.org/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=9009 Exemplaires (1)
Code-barres Section Cote Support Localisation Disponibilité 104602 Livres jeunesse CONTE Livre Bibliothèque principale Disponible Chroniques noir & rouge
[périodique] Voir les bulletins disponibles Rechercher dans ce périodique
Titre : Chroniques noir & rouge : revue trimestrielle de critique bibliographique du mouvement libertaire Type de document : texte imprimé Autre Editeur : Paris : Noir et rouge Langues : Français (fre) Concepts : Sans schéma
Presse anarchistePermalink : https://bi.b-a-m.org/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=10217 [périodique] Voir les bulletins disponibles Rechercher dans ce périodique Chroniques noir & rouge : revue trimestrielle de critique bibliographique du mouvement libertaire [texte imprimé] . - Paris : Noir et rouge.
Langues : Français (fre)
Concepts : Sans schéma
Presse anarchistePermalink : https://bi.b-a-m.org/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=10217 Égoiste point ne seras / Julien Vignet
Titre : Égoiste point ne seras : Esquisse d'une histoire sociale de l'associationnisme Type de document : texte imprimé Auteurs : Julien Vignet, Auteur Editeur : Paris : Noir et rouge Année de publication : 2019 Importance : 1 vol. (145 p.) Présentation : couv. ill. en coul. Format : 21 cm ISBN/ISSN/EAN : 979-10-93784-15-1 Prix : 15 EUR Langues : Français (fre) Catégories : Mouvement ouvrier Index. décimale : 320.531 Socialisme Résumé : L'associationnisme est le premier socialisme, celui des partageux.
Il revendiquait l'auto-organisation et la solidarité entre égaux. À l'âge d'or de l'associationnisme, lors de la révolution de 1848, va succéder un premier infléchissement par la répression et par un encadrement via le paternalisme et la philosophie bourgeoise de la philanthropie. La construction de l'État social va finir de dissoudre ce socialisme antiautoritaire, après que nombre de socialistes se sont rangés du côté de la prise de pouvoir de l'appareil d'État. L'associationnisme va toutefois ressurgir ici et là, réinventé, notamment chez les anarchistes. Le rapport à l'histoire s'est lentement effacé. Comme si rien aupa-ravant n'avait existé comme rébellions, expérimentations sociales et luttes d'émancipation, comme si nous n'étions pas en partie les héritiers et héritières de celles-ci. C'est un bout de cette histoire qui est tenté d'être raconté, parce que nous ne pouvons pas laisser l'histoire aux vainqueurs. Non par seul goût pour les études sociales, mais du fait que cette histoire peut permettre de s'approprier et d'éclairer nos luttes d'aujourd'hui. Face au développement des ravages capitalistes et industriels, il n'y a pas à chercher aveuglément la réédition des exploits des partageux. Les conditions ne sont plus les mêmes. Ils ont de toute façon échoué à renverser le « vieux monde » qui, à l'époque, était encore jeune. Pour autant, ils peuvent encore inspirer des pratiques et des intentions. Cet ouvrage est donc aussi une proposition, sous le signe d'un pari.Permalink : https://bi.b-a-m.org/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=9810 Égoiste point ne seras : Esquisse d'une histoire sociale de l'associationnisme [texte imprimé] / Julien Vignet, Auteur . - Paris : Noir et rouge, 2019 . - 1 vol. (145 p.) : couv. ill. en coul. ; 21 cm.
ISBN : 979-10-93784-15-1 : 15 EUR
Langues : Français (fre)
Catégories : Mouvement ouvrier Index. décimale : 320.531 Socialisme Résumé : L'associationnisme est le premier socialisme, celui des partageux.
Il revendiquait l'auto-organisation et la solidarité entre égaux. À l'âge d'or de l'associationnisme, lors de la révolution de 1848, va succéder un premier infléchissement par la répression et par un encadrement via le paternalisme et la philosophie bourgeoise de la philanthropie. La construction de l'État social va finir de dissoudre ce socialisme antiautoritaire, après que nombre de socialistes se sont rangés du côté de la prise de pouvoir de l'appareil d'État. L'associationnisme va toutefois ressurgir ici et là, réinventé, notamment chez les anarchistes. Le rapport à l'histoire s'est lentement effacé. Comme si rien aupa-ravant n'avait existé comme rébellions, expérimentations sociales et luttes d'émancipation, comme si nous n'étions pas en partie les héritiers et héritières de celles-ci. C'est un bout de cette histoire qui est tenté d'être raconté, parce que nous ne pouvons pas laisser l'histoire aux vainqueurs. Non par seul goût pour les études sociales, mais du fait que cette histoire peut permettre de s'approprier et d'éclairer nos luttes d'aujourd'hui. Face au développement des ravages capitalistes et industriels, il n'y a pas à chercher aveuglément la réédition des exploits des partageux. Les conditions ne sont plus les mêmes. Ils ont de toute façon échoué à renverser le « vieux monde » qui, à l'époque, était encore jeune. Pour autant, ils peuvent encore inspirer des pratiques et des intentions. Cet ouvrage est donc aussi une proposition, sous le signe d'un pari.Permalink : https://bi.b-a-m.org/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=9810 Exemplaires (1)
Code-barres Section Cote Support Localisation Disponibilité 105178 Mouvement ouvrier Vignet Livre Bibliothèque principale Disponible
Titre : Le mouvement anarchiste en france 1917-1945 Type de document : texte imprimé Auteurs : Berry David Editeur : Paris : Noir et rouge Année de publication : 2014 Format : 21 cm ISBN/ISSN/EAN : 979-10-93787-02-2 Prix : 24,00 eur Index. décimale : 320.57 Anarchisme Résumé : Un livre militant qui commence par un hommage aux anarchistes morts dans la lutte antifascistes entre 1936 et 1945, qui nous apprend une foultitude d’éléments tout en prenant du recul. C’est pour cette raison que je vais commenter surtout des aspects de la conclusion. Donc rien à voir avec l’étude de Jean Maitron, dont la vision a toujours été empêtrée dans la sympathie condescendante et la démolition systématique et ridiculisante de ceux qui voient leur paradis dans le capitalisme et son génocide –lent et progressif- des pauvres ou le léninisme et son disciplinement –sanglant et sur des générations- de la population.
L’introduction commence par deux citations (j’ai abrégé la seconde) qui situent l’auteur loin du marécage idéologique de la plupart de ses collègues universitaires dans le monde. Sans doute, aucune idée politique n’a jamais essuyé une pluie de condamnations cinglantes que l’anarchisme depuis que Proudhon s’en est d’abord attaché l’étiquette (William O. Reichert). Il est impossible de comprendre l’évolution du mouvement ouvrier sans étudier l’histoire de ses minorités [...] sans apprécier au plus juste l’apport comme les apories du mouvement anarchiste (Denis Berger).
Dans la lecture, tout ce qui a trait à l’Espagne est très documenté, car ce fut une situation de dissension interne parmi les volontaires français, difficile à suivre et très bien résumé (pp. 272-275).
Ensuite, j’ai été frappé par deux faits. Le premier est l’absence d’analyse du moment révolutionnaire russe à partir de 1917 par des militants anarchistes aguerris, comme André Lorulot, si capable de voir les brins de pailles esquintés dans le mouvement libertaire et pas du tout rapidement la poutre léniniste, au point avec d’autres de créer le premier parti communiste français.
Une autre sorte d’erreur, le choix délibéré d’atteler une partie du mouvement libertaire à une force politique « réformiste » lors de campagne de solidarité. Louis Lecoin est le spécialiste de coller au PC lors de la campagne pour sauver Sacco et Vanzetti, y compris en s’éloignant des camarades anarchistes (il faudrait voir si Bartolomeo et Nicola ont eu vent des ces gesticulations de Lecoin). Même attitude lors de la guerre d’Espagne, en taisant toute critique des cénétistes gouvernementalistes, en se séparant, bien entendu, d’une partie des anarchistes critiques.
Dans la conclusion sous-titrée « Mobilisation, composition et idéologie », je choisis d’abord ce que David Berry a trouvé pour les couches sociales et les femmes représentées dans le mouvement anarchiste (en dépit du manque de données). Pour 48 volontaires français socialement identifiés, il a 28 ouvriers. Sur 254 volontaires (français et belges) en Espagne, il y avait 16 femmes, dont 7 dans les milices, 3 tuées au front.L’idéologie est certainement la partie la plus dense du livre, reflet d’une période où deux révolutions sociales avaient secoué le monde et le mouvement anarchiste sur la planète. À l’évidence et des citations de Jean Grave et de Sébastien Faure l’établissent, les anarchistes français étaient dans le doute quant à la faisabilité de leur idéal. On comprend donc des discussions pour arriver à déterminer la nécessité d’avoir une assise sociale et une liaison organisationnelle, sans compter la période de transition et les anarchistes. Dans ce gouffre d’incertitudes, l’auteur isole l’apport du groupe et de la revue Révision, sur la toile (http://www.la-presse-anarchiste.net/spip.php?rubrique392).
Si je compare avec les anarchistes italiens (à cause du régime de Mussolini) et avec les anarchosyndicalistes espagnols, je perçois chez les camarades français un état sidérant d’enfantillages et de lacunes (qui peut expliquer des conduites étranges vis-à-vis du pétainisme, y compris dans ses aspects les proches du nazisme). Et les conduites hésitantes non moins farfelues d’Émmanuel Mounier, Paul Ricœur et Jean-Paul Sartre, sans compter Doriot et autres leaders de gauche et de la CGT, démontrent un ensemble social très facilement récupéré par le totalitarisme.
On ne peut pas dire non plus que les camarades français étaient loin des fascismes allemand et italien ni qu’ils ignoraient la solidarité envers les antifascistes espagnols et italiens, et les victimes du bolchévisme, à commencer par Nestor Makhno. L’ensemble des anarchistes donnaient mais ne prenaient pas grand-chose pour connaître les autres situations et, éventuellement, les adaptaient à leur pays. Sans aucun doute parce que la majorité n’envisageait aucune retombée sociale pratique dans leur entourage.En ligne : http://www.librairiedialogues.fr//ws/book/9791093787022/unimarc_utf-8 Permalink : https://bi.b-a-m.org/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=5458 Le mouvement anarchiste en france 1917-1945 [texte imprimé] / Berry David . - Paris : Noir et rouge, 2014 . - ; 21 cm.
ISBN : 979-10-93787-02-2 : 24,00 eur
Index. décimale : 320.57 Anarchisme Résumé : Un livre militant qui commence par un hommage aux anarchistes morts dans la lutte antifascistes entre 1936 et 1945, qui nous apprend une foultitude d’éléments tout en prenant du recul. C’est pour cette raison que je vais commenter surtout des aspects de la conclusion. Donc rien à voir avec l’étude de Jean Maitron, dont la vision a toujours été empêtrée dans la sympathie condescendante et la démolition systématique et ridiculisante de ceux qui voient leur paradis dans le capitalisme et son génocide –lent et progressif- des pauvres ou le léninisme et son disciplinement –sanglant et sur des générations- de la population.
L’introduction commence par deux citations (j’ai abrégé la seconde) qui situent l’auteur loin du marécage idéologique de la plupart de ses collègues universitaires dans le monde. Sans doute, aucune idée politique n’a jamais essuyé une pluie de condamnations cinglantes que l’anarchisme depuis que Proudhon s’en est d’abord attaché l’étiquette (William O. Reichert). Il est impossible de comprendre l’évolution du mouvement ouvrier sans étudier l’histoire de ses minorités [...] sans apprécier au plus juste l’apport comme les apories du mouvement anarchiste (Denis Berger).
Dans la lecture, tout ce qui a trait à l’Espagne est très documenté, car ce fut une situation de dissension interne parmi les volontaires français, difficile à suivre et très bien résumé (pp. 272-275).
Ensuite, j’ai été frappé par deux faits. Le premier est l’absence d’analyse du moment révolutionnaire russe à partir de 1917 par des militants anarchistes aguerris, comme André Lorulot, si capable de voir les brins de pailles esquintés dans le mouvement libertaire et pas du tout rapidement la poutre léniniste, au point avec d’autres de créer le premier parti communiste français.
Une autre sorte d’erreur, le choix délibéré d’atteler une partie du mouvement libertaire à une force politique « réformiste » lors de campagne de solidarité. Louis Lecoin est le spécialiste de coller au PC lors de la campagne pour sauver Sacco et Vanzetti, y compris en s’éloignant des camarades anarchistes (il faudrait voir si Bartolomeo et Nicola ont eu vent des ces gesticulations de Lecoin). Même attitude lors de la guerre d’Espagne, en taisant toute critique des cénétistes gouvernementalistes, en se séparant, bien entendu, d’une partie des anarchistes critiques.
Dans la conclusion sous-titrée « Mobilisation, composition et idéologie », je choisis d’abord ce que David Berry a trouvé pour les couches sociales et les femmes représentées dans le mouvement anarchiste (en dépit du manque de données). Pour 48 volontaires français socialement identifiés, il a 28 ouvriers. Sur 254 volontaires (français et belges) en Espagne, il y avait 16 femmes, dont 7 dans les milices, 3 tuées au front.L’idéologie est certainement la partie la plus dense du livre, reflet d’une période où deux révolutions sociales avaient secoué le monde et le mouvement anarchiste sur la planète. À l’évidence et des citations de Jean Grave et de Sébastien Faure l’établissent, les anarchistes français étaient dans le doute quant à la faisabilité de leur idéal. On comprend donc des discussions pour arriver à déterminer la nécessité d’avoir une assise sociale et une liaison organisationnelle, sans compter la période de transition et les anarchistes. Dans ce gouffre d’incertitudes, l’auteur isole l’apport du groupe et de la revue Révision, sur la toile (http://www.la-presse-anarchiste.net/spip.php?rubrique392).
Si je compare avec les anarchistes italiens (à cause du régime de Mussolini) et avec les anarchosyndicalistes espagnols, je perçois chez les camarades français un état sidérant d’enfantillages et de lacunes (qui peut expliquer des conduites étranges vis-à-vis du pétainisme, y compris dans ses aspects les proches du nazisme). Et les conduites hésitantes non moins farfelues d’Émmanuel Mounier, Paul Ricœur et Jean-Paul Sartre, sans compter Doriot et autres leaders de gauche et de la CGT, démontrent un ensemble social très facilement récupéré par le totalitarisme.
On ne peut pas dire non plus que les camarades français étaient loin des fascismes allemand et italien ni qu’ils ignoraient la solidarité envers les antifascistes espagnols et italiens, et les victimes du bolchévisme, à commencer par Nestor Makhno. L’ensemble des anarchistes donnaient mais ne prenaient pas grand-chose pour connaître les autres situations et, éventuellement, les adaptaient à leur pays. Sans aucun doute parce que la majorité n’envisageait aucune retombée sociale pratique dans leur entourage.En ligne : http://www.librairiedialogues.fr//ws/book/9791093787022/unimarc_utf-8 Permalink : https://bi.b-a-m.org/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=5458 Occupons Wall Street / Mark Bray
PermalinkLe rêve égalitaire chez les paysans de Huesca / Pelai Pagès
PermalinkLa révolution défaite / Daniel Aiache
Permalink¡ Viva la social ! / Jöel Delhom
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